De l'ombre du problème à la lumière de l'identité : une doc narrative vocale

Par Natacha Sels

Enregistrer un conte et l'envoyer à sa cliente : une option poétique originale qui parle directement à notre enfant intérieur ! 

Actuellement en formation avec la Fabrique Narrative, j’ai reçu Emilie qui est venue pour débloquer une situation dans sa vie professionnelle. Je lui ai proposé une séance d’externalisation. J’avais pris des notes dans mon cahier, mais nous n’avions pas de paperboard et Emilie a exprimé le fait qu’elle aurait aimé repartir avec "quelque chose". J’ai alors remis mes notes en ordre, me demandant sous quelle forme les lui restituer. L’idée d’un conte s’est invitée. Je l’ai écrit puis enregistré et envoyé à Emilie.

Voici son retour : Je ne l’ai pas écouté de suite, car je crois que j’appréhendais un peu. Quand je l’ai finalement écouté, j’étais comme une petite fille à qui on lit un conte avant de s’endormir. Et cette histoire rendait la petite fille heureuse. Je l’ai trouvé jolie, alors que c’est la mienne et que jusque-là je la cachais dans l’ombre. Cette histoire est comme un cadeau précieux et en même temps, elle me permet d’avoir un regard plus objectif. De faire en quelque sorte une défusion cognitive. Je l’ai écouté une seconde fois, juste avant un entretien professionnel important et je me suis sentie connectée avec la lumière. Je dois préciser que dès le lendemain de la conversation narrative avec toi, j’ai postulé pour quatre offres et, alors que je n’avais pas de réponse à mes demandes jusque-là, j’ai eu deux entretiens qui se sont bien passés. J’attends avec impatience l’issue du dernier, un travail qui répondrait à tous mes critères. Ce qui a changé dans ma posture ? Avant, quand j’envoyais une candidature, je me modelais à l’entreprise, cette fois je me suis montrée telle que je suis. Je n’ai plus peur de dire que je suis une autodidacte. Pour revenir au conte, j’y ai reconnu mes mots et par endroit bien sûr, j’ai senti la « patte de Natacha ». Mais à aucun moment, je ne me suis sentie trahie par cette retranscription, elle venait plutôt mettre du sens. D’ailleurs, c’est une histoire que j’aurais envie de lire à mes enfants, c’est une histoire à transmettre comme on le faisait avec les mythes.

Quand j’ai demandé à Emilie si elle acceptait que je partage notre expérience sur ce blog, elle m’a répondu que c’était un joli clin d’œil de la vie, car il semblait évident que l’héroïne du conte soit attendue dans la mise en lumière de son histoire. En tant que toute nouvelle praticienne narrative, j’ai une fois encore ressenti la joie d’utiliser cette "outils/posture" … un peu magique ... car j’ai vraiment eu l’impression qu’Emilie et moi avions co-créé de la lumière.

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