Premières Saturnales de la FFPN: lundi 13 décembre en visio

Voici le très intéressant programme des premières Saturnales de la Fédération Francophone des Pratiques Narratives qui auront lieu le lundi 13 décembre prochain par Zoom de 13h30 à 18h. Il est encore possible de s'inscrire.

13h30 - Accueil des participant.e.s

13h50 - Le mot de Dina Scherrer, présidente de la FFPN

14h20 - Rodolphe Soulignac, membre titulaire FFPN :La perspective narrative en sexologie, une fin possible du patriarcat ?

La conception moderne de la sexualité est organisée autour de la capacité à pénétrer et à être pénétré.e et s’impose comme récit dominant. Les histoires à propos de pathologies sexologiques témoignent de cette vision patriarcale et de son hétéro-normativité. Un panorama des discours médicaux sur la sexualité depuis la fin du 19ème siècle, suivi de la présentation d’une perspective narrative, inviteront à déconstruire cette conception, dépathologiser et envisager la sexualité humaine avec une plus grande diversité.

15h10 - André Grégoire, membre d’honneur FFPN :« Response-habiliter » : intervenir en contexte de contrainte

Parfois, comme intervenants, nous sommes contraints d’offrir notre aide à une personne elle-même contrainte de la recevoir : un contexte de haute voltige ! Il y a alors deux manières d’écrire et de penser le mot « responsabilité ». La première version, plus familière, consiste pour l’intervenant à espérer, à implorer, voire à exiger que la personne sous contrainte « la » prenne ou « la » reconnaisse — sa responsabilité — comme prérequis à une démarche thérapeutique. La seconde version inverse la responsabilité et exige que nous construisions des chemins « d’habilitation à la réponse » avec la personne que nous rencontrons. Nous aborderons donc cette seconde perspective et présenterons — à grands traits — quelques principes et modalités d’intervention permettant d’inviter respectueusement — et patiemment ! — la personne en territoire de responsabilisation.

16h00 - Pause en salons

16h20 - Valérie Delattre, archéo-anthropologue à l'INRAP : Pour une archéologie du care

L’archéologie funéraire et plus précisément l’anthropologie, étudient l’être humain dans son intimité, dans sa composante biologique, lisible sur la matière osseuse, et dans son fait culturel, restitué par les gestes mis en scène autour du mort et de sa tombe. Approcher le fonctionnement de communautés parfois très anciennes, accessibles aux chercheurs par leurs seuls rites funéraires, est primordial pour décrypter des faits sociétaux. Ces vestiges racontent l’histoire de vies parfois heurtées. L’être humain, le vivant qu’il a été puis le défunt qu’il est devenu, honoré ou délaissé, voire injurié par ses contemporains, livre de nombreux indicateurs culturels, permettant de jauger la qualité des liens unissant les membres d’un groupe. En ce sens, une archéologie du « care », ou de la paléo-compassion prend ses marques, capable de restituer les comportements déployés à l’égard de l’autre, vulnérable et handicapé dans son quotidien – et ce depuis Néandertal – ou d’envisager les affres du deuil périnatal dans un Occident médiéval ravagé par la mortalité infantile.

17h20 -Temps d’échanges ou de questions-réponses aux intervenants

17h50 - Conclusion des premières Saturnales

18h00 - Clôture

Participation aux frais : adhérents FFPN 40€ - Non-adhérents 80€.

Précédent
Précédent

Et surtout la santé...

Suivant
Suivant

Ma rencontre avec "le mode de vie dans le coin"